Par Hanane Larbi
L’Écrivain, œuvre autobiographique de Yasmina Khadra, est sans doute son ouvrage qui l’explique le mieux.
Il y raconte son enfance presque heureuse à Oran, et il y raconte surtout comment « il a été confié » à l’Ecole Nationale des Cadets de la Révolution de Tlemcen.
Après sa réussite à l’examen de sixième, le jeune Mohamed Moulessehoul rejoint l’Ecole de Koléa et devient « Matricule 129. » Il se prépare à devenir officier.
Cependant, en sus de la discipline militaire, le jeune cadet lit, lit et lit, tout comme il écrit, écrit et écrit.
Houari Boumediene, en visite anonyme (c’est important de le souligner) à l’Ecole des Cadets de Koléa rencontre le jeune garçon et l’encourage à écrire. Le président aura cette formule annonciatrice:
« un poète parmi nous, n’est ce pas merveilleux? »
De nombreuses décennies plus tard, le jeune cadet est devenu un auteur accompli, reçu à la Présidence de la République.
Que se sont dit le président Tebboune et Yasmina Khadra?
Peut-être prévoit- il de l’écrire dans une œuvre à venir.
Un ouvrage tout aussi authentique que l’Ecrivain.
En effet, de toute l’exceptionnelle production de Yasmina Khadra, l’Ecrivain est sans doute son œuvre la plus personnelle. Une enfance pas comme les autres: c’est ce que le lecteur en retiendra. Mais avec le bonheur tout de même de savoir que malgré les vicissitudes de la vie, Yasmina Khadra n’a également pas eu un destin comme les autres.